Batterie à air !
Des chercheurs de l'Université d'Oxford à Londres, ont annoncé le développement d'une batterie à combustible « bio » utilisant simplement de l'air auquel on a ajouté un peu d'hydrogène.
Cette
batterie représente donc une alternative du fait qu'elle est très bon
marché à fabriquer et qu'elle fait appel à une énergie renouvelable.
Les résultats de leurs recherches ont été annoncés durant la 233e
édition de l'American Chemical Society.
Les
électrodes de la batterie en question sont couvertes d'hydrogénases qui
sont des enzymes que l'on trouve chez des bactéries. En l'occurrence,
l'enzyme utilisée vient du Ralstonia metallidurans, une des premières
bactéries qui seraient apparues il y a 2,5 milliards d'années.
Ces
enzymes catalysent la conversion des protons (particule subatomique
contenant une charge électrique) en dihydrogènes. A titre
d'information, les hydrogénases ont été découvertes dans les années
1930 et ont toujours été associée à des recherches « d'énergie propre ».
Cette
batterie est censée fonctionner avec de l'air auquel on ajoute 3 %
d'hydrogène, ce qui reste donc en dessous de la barre des 4 % où
l'hydrogène devient un explosif potentiel.
C'est d'ailleurs la
première fois que des chercheurs arrivent à exploiter ce genre de
batterie tout en restant en dessous de la barre des 4 %. L'autre défi
était de développer des hydrogénases capables de résister à l'oxygène.
C'est pour cela que les chercheurs ont fait appel à cette bactérie en
particulier.
Les prototypes en démonstration alimentaient des montres et autres petits outils électroniques. Si les chercheurs voient un fort potentiel d'évolution dans ce domaine, ils limitent la batterie à air à des appareils demandant une faible puissance. Oxford a opposé sa technologies aux batteries à combustible utilisant du platine. En plus de dénoncer le prix du platine, elle pointe du doigt le fait qu'une batterie fonctionnant avec des hydrogénases ne rejette pas du monoxyde de carbone contrairement à la version utilisant en platine.